Les bouts de nuit
Certains jours, je finis mes nuits dans le train. Par petits bouts; j'essaie de faire abstraction du gros lourd qui écoute du hard-rock des années 80 (plutôt orienté Black Sabbath que Bon jovi, c'est déjà ça), du collégien qui téléphone trois fois pour dire que :
- il a réussi à monter dans le train
- il est assis à sa place
- il devrait arriver d'ici 25 minutes si le train n'a pas de retard.
Et aussi du mec qui met son doigt dans son nez, du bébé qui pleure, et des espagnols qui parlent fort. Quand on ferme les yeux dans le train, c'est un peu comme si nos rêves étaient habités de pleins de créatures fantastiques. Et quand Arnaud m'appelle sur mon tout nouveau téléphone à caractère portable de type Nokia 3230 avec appareil photo numérique de 1.3 mPixel disponible en magasin pour 29 euros avec un abonnement, je suis obligé de lui racrocher au nez parce que :
- il me sort de mon rêve
- les créatures sont vraiment vivantes
- je vais gonfler les gens qui se foutent d'entendre ma conversation.
Tu fais chier Arnaud.